La mendicité, un fléau social complexe, suscite une réaction énergique des autorités marocaines, notamment à Marrakech. En réponse à ce défi urbain, une stratégie combinant répression et accompagnement social a été mise en place. Les objectifs : restaurer l’ordre public et traiter les racines de la précarité.
Des chiffres qui témoignent de l’ampleur des actions
Au cours des neuf derniers mois, les forces de sécurité ont interpellé 2 557 personnes impliquées dans des actes de mendicité, dont 181 ressortissants étrangers issus de pays d’Afrique subsaharienne. Parmi elles, plus de 2 000 ont été placées en garde à vue, illustrant la fermeté des autorités face à ce phénomène grandissant.
Un dispositif technologique et humain déployé
Les zones sensibles de la ville – gares, sites touristiques, lieux de culte et restaurants – sont désormais sous haute surveillance. Les policiers, gendarmes et auxiliaires mobilisés bénéficient du soutien de caméras de sécurité stratégiquement installées, permettant des interventions rapides et précises. Cette présence renforcée vise à dissuader les pratiques de mendicité dans les espaces publics prisés.
Une approche répressive couplée à l’accompagnement social
Loin de s’arrêter à des mesures coercitives, les autorités marocaines adoptent une approche globale. Abdelouafi Laftit, ministre de l’Intérieur, a insisté sur la nécessité d’un accompagnement social adapté. En collaboration avec le système judiciaire et les organisations sociales, des solutions durables sont envisagées pour attaquer les causes profondes de la précarité, telles que la pauvreté et l’exclusion sociale.
Cette initiative, portée par une vision multidimensionnelle, pourrait inspirer d’autres villes maghrébines confrontées à des défis similaires.
