Deux anciens inspecteurs de police ont été condamnés à 12 mois de prison, dont la moitié avec sursis, pour des faits de voyeurisme. Les accusés ont couché avec une étudiante et ont tout filmé. Les images ont ensuite été visionnées par plusieurs autres membres de la police.
Les faits remontent à janvier 2019, lorsque la victime avait une relation avec un membre du service d’intervention de la zone Zennevallei, qu’elle a rencontré lors de son job étudiant au commissariat de police. Elle s’est rendue avec lui dans une chambre d’hôtel à Gand, où il l’aurait convaincue de participer à un pl.an à trois avec un autre collègue. La jeune femme a consenti aux relations se.xue.lles mais explique n’avoir jamais accepté que cela soit filmé.
« Omerta »
Les deux hommes ont enregistré secrètement et ont ensuite envoyé les images à des collègues, a indiqué le tribunal. Il semble que de nombreux collègues avaient vu les images issues de la chambre d’hôtel lorsque la jeune fille a effectué son retour au sein de la zone Zennevallei, en 2021, pour un stage de formation.
Le chef de la police a directement ouvert une enquête, mais celle-ci s’est révélée extrêmement laborieuse. Chaque personne interrogée disait avoir entendu parler de ces images mais personne ne reconnaissait les avoir regardées. Lors du procès, le procureur a évoqué une forme d’”omerta” au sein de la zone de police.
Les avocats des deux inspecteurs ont requis l’acquittement. Les deux hommes ont supposé que la jeune femme ne s’opposerait pas à ce que cela soit filmé et il n’y avait aucune preuve que ce soit eux qui aient diffusé les images, ont prétendu les avocats.
Preuves
Le tribunal a cependant considéré que les preuves étaient bien présentes. Les deux prévenus ont écopé d’une peine de 12 mois de prison dont six avec sursis.
La zone de police Zennevallei a réclamé un dédommagement à hauteur de 40.000 euros, pour le préjudice de réputation occasionné et pour couvrir les frais de procédure disciplinaire et le remplacement des inspecteurs impliqués. Quant à la jeune femme, elle a demandé un dédommagement moral de 2.500 euros.
« Sa carrière a pâti de ces faits. Elle a dû partir dans une autre zone de police alors qu’elle était fière de pouvoir travailler en tant que policière dans sa région, à Hal », a déclaré son avocat.
Le tribunal a prononcé un dédommagement de 2.750 euros en sa faveur tandis que la zone de police reçoit pour sa part un dédommagement de 1.000 euros.